La Chronique Matières premières agricoles au 23 juin 2022

 La Chronique Matières premières agricoles au 23 juin 2022
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Les marchés financiers ont encore évolué cette semaine sous la crainte de la baisse de la croissance mondiale et de l’inflation, clôturant en baisse hier soir. EuroStoxx 50, l’indice de référence en Europe, affiche un recul de 18,6% depuis son pic de clôture du 5 janvier. A noter que pour certains acteurs du marché, la baisse récente des cours des matières premières industrielles, alimentée par ces inquiétudes sur la croissance, pourrait s’avérer une bonne chose dans le contexte inflationniste, rapporte Reuters. Ainsi, le cours mondial du cuivre coté à Londres s’achemine vers sa pire performance hebdomadaire depuis un an et les cours du brut vers une deuxième semaine dans le rouge.

Pour que les actions retrouvent un semblant de vigueur, il faudrait probablement (…) une reprise sans faille de la croissance en Chine, un pic des rendements des Treasuries et des prix du pétrole beaucoup plus bas. Bien qu’il s’agisse d’un défi de taille et d’une combinaison improbable à court terme, la chute des prix des matières premières, notamment du pétrole, devrait être une douce musique aux oreilles de la Réserve fédérale”, a déclaré Stephen Innes, chez SPI Asset Management.

En Chine, justement, et comme le reste des marchés mondiaux, les bourses évoluaient en hausse ce matin face à cette baisse des prix des matières premières et à l’augmentation des injections par la Banque populaire de Chine de liquidités dans le système bancaire face à l’augmentation de la demande de cash.

L’euro a clôturé hier soir en retrait, à $ 1,051, certains cambistes anticipant un resserrement monétaire moins agressif de la part de la Banque centrale européenne.

Quant au pétrole, les investisseurs reconsidèrent l’impact d’une récession éventuelle de l’économie et des hausses de taux des grandes banques centrales sur la demande de brut. Ainsi, le baril de Brent est tombé à $ 111,12 et le brut léger américain (WTI) à $ 105,38.

CACAOCAFÉCAOUTCHOUCCOTONHUILE DE PALMERIZSUCRE

CACAO

Un tour pour rien sur le marché du cacao à New York où la position septembre a clôturé hier soir au même prix qu’on l’avait laissé vendredi soir, à $ 2 433 la tonne. En revanche, la fève à Londres a gagné du terrain, évoluant de £ 1 745 à £ 1 758 hier soir sur la même échéance septembre.

En Côte d’Ivoire, les fortes pluies tombées la semaine dernière devraient booster le développement des cacaoyers pour la prochaine récolte principale 2022/23 qui courra d’octobre à mars prochain. Quant aux arrivages aux deux ports ivoiriens, depuis le 1er octobre au 19 juin, ils ont totalisé 1,943 Mt, soit en baisse de 5% par rapport aux volumes enregistrés sur la même période la campagne dernière.

Côtés entreprises, le géant de la confiserie Mars Inc., qui fabrique notamment les M&M’s, a annoncé mercredi que son directeur général Grant Reid prendrait sa retraite en fin d’année. Son successeur, Poul Weihrauch, préside actuellement la branche des produits pour animaux du groupe, Global Petcare. Grant Reid a rejoint la multinationale en 1988 et en est devenu son CEO en 2014.

Autre nouvelle, Toblerone ne sera plus exclusivement produit en Suisse mais aussi en Slovaquie. Un tournant pour les montagnes suisses chocolatées… (Lire : La fabrication du Toblerone déménage en Slovaquie).

CAFÉ

Le cours de la livre (lb) de café Arabica sur le marché à terme de New York est passé de $ 2,274 vendredi dernier sur l’échéance septembre à $ 2,29 à la clôture hier soir, tandis que le Robusta évoluait de $ 2 079 à $ 2 086 la tonne sur la même période. La récente très forte hausse des prix a conduit un certain nombre d’acteurs dont les origines comme le Brésil à vendre et ce d’autant plus que le real est tombé jeudi à son plus faible niveau depuis février face au dollar, ce qui rend le café brésilien particulièrement compétitif.  « Au-dessus de $ 2,35, il y a beaucoup de pression à la vente », a confirmé à Reuters un trader aux Etats-Unis.

Toutefois, toujours au Brésil, la récolte connait des retards, ce qui soutient les cours. Au 21 juin, 35% des superficies avaient été récoltées contre 40% à la même période l’année dernière et 44% en moyenne ces cinq dernières années. Ceci dit, Safras estime la récolte 2022 brésilienne à 61,1 Ms soit un volume bien supérieur aux 53,43 Ms attendus par l’agence publique Conab dans ses prévisions annoncées mi-mai. Rappelons que la Conab voyait une hausse de 13,6% de l’Arabica à 35,71 Ms, et de 8,7% du Robusta -le « conilon »- qui atteindrait un record de 17,71 Ms.

En outre, les stocks certifiés sur l’ICE ont encore baissé, s’établissant hier à 975 821 sacs, son niveau le plus faible depuis 22 ans. En effet, l’industrie continue à préférer s’approvisionner en café filiérisé plutôt qu’aux origines. Et, selon des traders interrogés, cette baisse des stocks pourrait durer jusqu’au mois d’octobre, lorsque la nouvelle récolte au Honduras démarrera.

Troisième facteur qui soutient les cours, les investisseurs institutionnels se détournent des marchés des actions, considérés plus risqués actuellement, pour se tourner vers les marchés des matières premières. Enfin, il fait sec au Brésil….

Côté Robusta, la hausse de son prix s’explique cette semaine encore par les volumes limités mis en vente au Vietnam car la campagne tire à sa fin et la prochaine ne commencera que début octobre ; il n’y a donc quasiment plus de volumes, constate-t-on comme toutes ces dernières semaines. Les producteurs dans les Central Highlands ont vendu à des prix en nette hausse cette semaine, à 42 700-43 700 dongs le kilo ($ 1,84-1,88) contre 41 500-42 200 dongs la semaine dernière. A l’export, les traders ont proposé le Grade 2, 5 % brisures et grains noirs, avec une décote allant de $ 140 à $ 150 contre $ 160 la semaine dernière.

En Indonésie, la décote varie de $ 140-150 sur l’échéance juillet à $ 250 sur septembre, selon les traders interrogés par Reuters. « L’offre de café est abondante avec la récolte à Lampung en cours, notamment dans les principales régions de production comme l’Ouest de Lampung et Tanggamus », a indiqué un opérateur. Les volumes exportés de Robusta de Sumatra ont chuté de 72% en mai par rapport à mai 2021, à 2 633,28 t, selon les statistiques officielles. 

Toujours sur le segment du Robusta, l’Ouganda, n°1 africain, a enregistré une baisse de 7,8% de ses exportations durant le mois de mai par rapport à l’année dernière. En cause, la sécheresse qui a impacté les rendements dans certaines des régions productrices du pays. Les expéditions ont totalisé 455 160 sacs de 60 kg, précise Uganda Coffee Development Authority (UCDA). Rappelons que le mois dernier, le Département américain de l’Agriculture (USDA) avait estimé à 6,65 Ms sa production sur la prochaine campagne 2022/23 en raison d’une météorogie favorable, avait-il précisé, et de bons rendements provenant des nouveaux caféiers entrés en production.

CAOUTCHOUC

Après avoir chuté de 3,4% la semaine dernière, les cours du caoutchouc sont toujours sur la défensive avec sur l’Osaka Exchange une clôture hier à 253,8 yens ($1,87) le kilo contre 255 yens vendredi dernier. Le marché de Shanghai est quasi stable à 12 755 yuans ($1902,65) la tonne (12 770 yuans le 17 juin). L’environnement extérieur n’est toujours pas très porteur, en particulier du côté des économies japonaise et chinoise, et la demande de caoutchouc faible avec un secteur automobile toujours confronté à un manque de composant, même si on observe des signes de reprise notamment en Chine.

L’Association des pays producteurs de caoutchouc naturel (ANRPC) estime que l’offre mondiale de caoutchouc naturel s’est améliorée au mois de mai pour atteindre 991 000 tonnes mais restait encore déficitaire par rapport à la demande mondiale estimée à 1,189 million de tonnes.

En Chine, le marché automobile confirme sa reprise. Les ventes de voitures au détail en Chine ont bondi de 55% entre le 13 et le 19 juin par rapport à la même période en mai, selon les données de la China Passenger Car Association (CPCA). Les ventes de véhicules de tourisme au cours de cette période ont atteint 416 000 unités, en hausse de 39% par rapport à l’année précédente, a annoncé mercredi l’association. Des ventes stimulées par les mesures du gouvernement pour stimuler les achats comme des réductions d’impôts pour les petites cylindrées. La CPCA estime que les ventes de voitures en juin pourraient augmenter de 10 % à 20 % par rapport au même mois en 2021.

En Thaïlande, les ventes intérieures de voitures ont augmenté de 15,71 % en mai par rapport à l’année précédente pour atteindre 64 735 unités, aidées par un assouplissement des restrictions liées à la Covid-19  et  à des mesures de relance gouvernementales, a annoncé jeudi la Fédération des industries thaïlandaises (FTI).

En Afrique, et plus précisément en Afrique de l’Ouest et du centre, les plantations de caoutchouc ont détruit 52 000 hectares de forêts sur 20 ans affirme l’ONG Global Witness demandant à l’Union européenne d’intégrer le caoutchouc dans la future loi pour lutter contre la déforestation importée. L’ONG rappelle que l’UE  importe plus de 30% des exportations de caoutchouc des principaux producteurs africains (Lire : Les plantations de caoutchouc menacent les forêts tropicales en Afrique de l’Ouest et du Centre).

Côté entreprise, le groupe Michelin, déjà actionnaire à 49% du projet pilote de développement de plantations durables d’hévéas en Indonésie, Royal Lestari Utama (RLU) a racheté les 51% restant du capital. Co-entreprise créée avec le groupe Barito Pacific en 2015, RLU exploite 3 licences couvrant près de 70 000 hectares à Sumatra dans la province de Jambi, ainsi que 18 000 hectares à Bornéo, dans la province de Kalimantan Est. À travers ce projet, Michelin veut contribuer sur le long terme à la construction d’une filière de caoutchouc naturel plus durable.  RLU avait été accusé de déforestation par Mighty Earth dans une enquête (Lire : Caoutchouc : Michelin sur la sellette, via son partenaire indonésien, sur la déforestation), des accusations vivement contestées par Michelin (Lire : Caoutchouc : Michelin conteste les accusations de Mighty Earth sur la déforestation).

Toyota Motor Corp a réduit son plan de production mondiale de juillet  de  50 000 véhicules, les pénuries de conducteurs et les interruptions d’approvisionnement  en pièces continuent de freiner la production. 

COTON

C’est la chute ! Les cours de coton se sont effondrés cette semaine, le contrat de juillet résistant étonnement mieux que celui de décembre. De 143,45 cents la livre vendredi dernier le contrat de juillet sur l’ICE a clôturé hier à 136,32 cents. Quant au contrat de décembre, il est passé de 118,9 cents à 102,01 cents. “Le marché connaît une longue liquidation par les spéculateurs, les investisseurs et les traders parce qu’ils craignent une récession après le témoignage de Powell”, a déclaré Keith Brown, directeur du courtier en coton Keith Brown and Co en Géorgie. Les craintes croissantes que les hausses de taux d’intérêt par les principales banques centrales pour maîtriser l’inflation risquent d’induire une récession se sont infiltrées dans le marché du coton. Les autres marchés agricoles ont aussi vu les fonds sortir.

Les préoccupations économiques prédominent avec en toile de fonds la destruction de la demande. Et la mise en œuvre mardi  aux Etats-Unis de la loi  sur la prévention du travail forcé ouïghour (Lire ci dessous) avec l’interdiction des importations de coton en provenance  la région du Xinjiang en Chine fait craindre une riposte de la Chine qui pourrait réduire ses importations de coton américain.

Aux Etats-Unis, l’U.S. Customs and Border Protection (CBP) a commencé mardi a appliqué la Uyghur Forced Labor Prevention Act (UFLPA) que le président Joe Biden avait promulgué en décembre dernier. “Nous rassemblons nos alliés et partenaires pour rendre les chaînes d’approvisionnement mondiales exemptes de l’utilisation du travail forcé, pour dénoncer les atrocités au Xinjiang et pour nous rejoindre pour appeler le gouvernement de la République populaire de Chine à mettre fin immédiatement atrocités et violations des droits de l’homme“, a déclaré Blinken dans un communiqué. “Avec nos partenaires inter-agences, nous continuerons à engager les entreprises pour leur rappeler les obligations légales américaines“, a-t-il ajouté.

La semaine dernière, le CBP a publié une liste d’entités du Xinjiang présumées recourir au travail forcé, qui comprend des entreprises de textile, de polysilicium de qualité solaire et d’électronique. Il a déclaré que les importations en provenance d’autres pays seraient interdites si les chaînes d’approvisionnement connexes incluaient des intrants du Xinjiang.

La Chine a fortement réagi. “Cette loi est une preuve solide de l’arbitraire des Etats-Unis qui sape les règles de l’économie et du commerce internationaux“, a déclaré un porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin. “La mesure américaine va à l’encontre du sens de l’Histoire et est vouée à l’échec“, a-t-il ajouté.

En Inde, la superficie plantée en coton s’élevait à 3,18 millions d’hectares, contre 3,73 millions d’hectares un an plus tôt, selon les données du ministère de l’Agriculture. Les pluies de mousson ont été rares sur les zones de culture du coton dans les États du Gujarat et du Maharashtra à l’ouest du pays. Les agriculteurs disposent d’une fenêtre relativement courte pour achever l’ensemencement du coton et c’est pourquoi les pluies doivent reprendre pour aider les producteurs à planter la culture.

Côté entreprise, Cargill, un des grands négociants en coton, va commencer à payer des primes aux producteurs américains de coton pour mettre en œuvre davantage de pratiques de régénération agricole. Les producteurs américains de coton qui s’inscriront au  programme Cargill RegenConnect TM s’engageront à mettre en place des pratiques d’agriculture régénérative et en contrepartie bénéficieront d’une prime pour chaque livre de coton cultivé de manière régénérative sous contrat, produit et livré à Cargill.

HUILE DE PALME

Effondrement des prix de l’huile de palme qui accusent une troisième perte hebdomadaire consécutive, en retrait de plus de 15%. Sur la  Bursa Malaysia Derivatives Exchange, les cours ont clôturé hier à 4 750 ringgits ($1078,56) la tonne contre 5 346 ringgits vendredi dernier. L’huile de palme n’a pas été la seule à s’effondrer, sa rivale huile de soja a aussi plongé à Chicago ainsi que les huiles comestibles sur le Dalian.

La production tant en Malaisie qu’en Indonésie s’accélère tandis que la demande demeure lente, les exportations d’huile de palme de Malaisie du 1er au 20 juin ont baissé de entre 10% et 17% sur le mois, selon les données des inspecteurs du fret. Une demande qui devrait rester modérée, l’Indonésie augmentant ses exportations. Elle a délivré des permis pour expédier plus de 1,4 million de tonnes d’huile comestible à partir de lundi.

En Indonésie, premier producteur, les stocks d’avril s’élevaient à 6,1 millions de tonnes fin avril, en hausse de 7,4 % par rapport au mois précédent.

RIZ

Les prix à l’exportation des principaux exportateurs en Asie sont en baisse cette semaine souvent en raison de la dépréciation de leur monnaie tandis que la demande est globalement modérée.  

En Inde, les prix du riz étuvé 5% ont baissé à $355-$360 la tonne, contre $357-$362 la semaine dernière sous la faiblesse de la roupie vis-à-vis du dollar (78,39 roupies pour  un dollar). Toutefois, la demande de riz indien est forte, le pays bénéficiant  de prix compétitifs par rapport aux autres exportateurs concurrents.

Jusqu’à présent, les agriculteurs indiens ont planté 1,96 million d’hectares de riz semé en été, selon les données du ministère de l’Agriculture, en baisse de 46 % par rapport à l’année dernière, principalement en raison d’un faible démarrage de la mousson. Cependant, les perspectives sont meilleures car la mousson a pris de l’ampleur. Les pluies estivales ont couvert plus de la moitié du pays, le déficit pluviométrique se réduisant à 2 % contre 36 %. La plantation vient de commencer et la superficie cultivée en riz pourrait augmenter avec une reprise des pluies de mousson, a déclaré B.V. Krishna Rao, président de la All India Rice Exporters Association.

En Thaïlande, les prix du Thaï 5 % ont chuté à $420- $425  la tonne contre $430- $440  la semaine dernière en raison de la faiblesse du baht, qui se négocie près d’un creux de cinq ans et demi par rapport au dollar. La demande est aussi modérée.  

Au Vietnam, les prix du Viet 5 % de brisures a également diminué à $418- $423  la tonne contre  $420- $425 $  la semaine dernière. “L’offre augmente mais la demande n’est pas aussi forte qu’il y a une semaine“, a déclaré un négociant du delta du Mékong.

SUCRE

Le sucre a dérapé cette semaine, le roux côté à Londres passant de 18,60 cents la livre (lb) sur juillet vendredi dernier à 18,38 cents hier soir à la clôture, tandis que le sucre blanc coté à Londres évoluait de $ 561,40 la tonne sur août à $ 551. Selon certains négociants interrogés par Reuters, une baisse du sucre roux à 16,38 cents provoquerait des ventes automatiques qui pourraient faire redescendre les cours aussi bas que 16,50. Ceci dit, à 18,50 cents, le sucre trouve preneurs. Et le brésilien Copersucar, le plus gros négociant de sucre au monde, estime quant à lui que les cours mondiaux se maintiendront dans une fourchette allant de 18 à 20 cents ces prochains mois, les perspectives sur l’offre et la demande mondiales demeurant plutôt constructives à la hausse.

Mais que s’est-il passé cette semaine ? La chute du real a incité les opérateurs brésiliens à exporter car, de ce fait, leur sucre est particulièrement compétitif. Parallèlement, la baisse des prix du pétrole conduit les raffineries à plutôt produire du sucre à partir de la canne que de l’éthanol. D’où la chute des cours. Selon Rabobank, si la nouvelle législation brésilienne sur les carburants est adoptée, cela réduirait de 12% le prix de l’éthanol en équivalent prix du sucre ou encore de 2 cents la livre. Ce qui explique que les opérateurs évoquent le seuil des 16,50 cents…

En outre, si le marché a été soutenu ces dernières semaines par l’anticipation de baisses des exportations d’Inde, ceci est maintenant compensé par la perspective de voir des volumes arriver du Pakistan ces prochaines semaines. En effet, le gouvernement devrait engager des négociations avec l’industrie qui exerce une forte pression sur lui pour que du sucre détenu dans les stocks nationaux, qui totalisent 2 Mt, soient exportés.

A noter qu’on manque de sucre aux Philippines, la récolte locale s’annonçant décevante, attendue maintenant à 1,8 Mt au 31 août prochain contre 1,98 Mt estimées auparavant. En outre, les importations prévues de 200 000 t subissent du retard, a déclaré mercredi l’Administration de régulation du sucre.

Toujours en Asie, la Chine a importé 260 000 t de sucre au mois de mai, une belle hausse de 42,7% par rapport à mai 2021, selon les chiffres de la douane chinoise.

Quant à la Russie, pour la prochaine campagne 2022/23 qui court du 1er août au 31 juillet 2023, le ministre de l’Agriculture a annoncé que les exportations de sucre seront limitées à un million de tonnes dans le cadre des accords. En d’autres termes, les restrictions à l’exportation instaurées au 1er août 2021 sont maintenues.

 

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