La croissance du commerce mondial chuterait à 2,4% en 2023, selon le FMI

 La croissance du commerce mondial chuterait à 2,4% en 2023, selon le FMI
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Dans son rapport publié mardi sur les Perspectives de l’économie mondiale, le FMI fait état de plusieurs scénarios de croissance pour cette année 2023 très incertaine. Selon les prévisions « de référence »,  la croissance économique mondiale ralentirait de 3,4 % en 2022 à 2,8 % en 2023, avant de s’établir à 3 % en 2024, annonce le FMI intitulé « Une reprise cahoteuse ». Dans un autre scénario avec une amplification des tensions dans le secteur financier, la croissance mondiale chuterait à 2,5% en 2023. Selon le premier scénario, la croissance dans les pays avancés passerait de 2,7% en 2012 à 1,3% cette année et le second prévoit même qu’elle passerait sous la barre de 1%.

Dans le scénario de référence, l’inflation globale mondiale chute de 8,7% en 2022 à 7% en 2023 sous l’effet de la baisse des prix des produits de base. Dans la plupart des pays, l’inflation ne devrait pas revenir à son niveau cible avant 2025.

En Afrique sub-saharienne, la croissance est attendue à 3,6% en 2023 et 4,2% en 2024 contre 3,9% en 2022. Le Sénégal enregistrerait la croissance la plus élevée de l’Afrique sub-saharienne avec 8,3% attendue en 2023 et même 10,6% en 2024, tandis que le Nigeria, la plus grande économie d’Afrique, afficherait 3,2% cette année et 3% en 2024 contre 3,3% en 2022.

La croissance du volume du commerce mondial chuterait  de 5,1% en 2022 à 2,4% en 2023, suite au ralentissement de la demande mondiale après deux ans de croissance rapide de rattrapage par rapport à la récession liée à la pandémie. La montée des barrières commerciales et les effets décalés de l’appréciation du dollar américain en 2022, ce qui a rendu les produits échangés plus coûteux pour de nombreuses économies compte tenu de son rôle prédominant dans les transactions, devraient également peser sur l’expansion du commerce en 2023.

Le FMI met en garde contre la montée en flèche de l’endettement public devenu insoutenable pour certains pays en raison de la croissance plus faible et des coûts d’emprunt plus élevés.

Passant en revue les différents secteurs économiques, le FMI souligne que les stocks de produits alimentaires de base dans les principaux pays exportateurs ont cessé de baisser car l’offre et la demande ont entrainé une hausse des prix. Les prix des aliments et des boissons ont culminé en mai 2022 et sont en hausse de 1,3% par rapport à août dernier mais ils restent 22,3% au-dessus de la moyenne des cinq dernières années et 39,1% au-dessus des niveaux pré-pandémiques.

Les perspectives d’approvisionnement en produits alimentaires se sont améliorées. Ainsi, le blé ukrainien et d’autres produits sont entrés sur le marché mondial après que l’initiative du corridor alimentaire de la mer Noire ait été renouvelée en novembre dernier. Les prix élevés ont également incité d’autres régions, comme l’Union européenne et l’Inde, à intensifier leur production de blé.  De ce fait, les prix ​​des matières premières agricoles ont diminué de 9,1% par rapport à août dernier dans un contexte de ralentissement de la demande mondiale mais, comme les prix des métaux de base, ils ont partiellement rebondi ces derniers mois.

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