La Chronique Matières premières agricoles au 17 mai 2024

 La Chronique Matières premières agricoles au 17 mai 2024

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Les marchés européens ont fini hier en territoire négatif au lendemain de la publication de données rassurantes sur l’inflation américaine, et alors que les statistiques du jour reflétaient un dynamisme américain inférieur aux attentes. La Bourse de New York a fini en baisse jeudi, lors d’une séance marquée par le niveau historique atteint par le Dow Jones dépassant les 40 000 points. En Asie, les bourses ont aussi reflué.

Sur le marché des changes, le dollar grignote jeudi 0,08% face à un panier de devises de référence après avoir perdu 0,75% mercredi, sa plus forte baisse en pourcentage en une seule séance depuis le début de l’année. Le billet vert est en passe d’enregistrer sa plus forte baisse hebdomadaire face à l’euro depuis deux mois et demi, les signes d’un ralentissement de l’inflation aux Etats-Unis pesant sur l’indice dollar.  L’euro cède 0,06%, à $1,0876 après avoir touché $1,08925 dollar en séance, son plus haut niveau depuis le 21 mars.

Les cours pétroliers restent en hausse en raison de signes d’un renforcement de la demande de brut et du ralentissement de l’inflation aux Etats-Unis. Le Brent progresse de 0,39% à $83,07 le baril  et le brut léger américain (WTI) de 0,42% à $78,96.

CACAO

Extrême volatilité du marché du cacao qui a terminé la semaine en baisse. Hier à New-York, le contrat de juillet affichait à la clôture $ 7 393 la tonne contre $8 891 vendredi dernier, le contrat perdant près de 20% en une seule séance lundi. Même tendance à Londres, partie de £7 565 la tonne vendredi elle a terminé hier à £ 6 229.

Le marché cherchait à construire une base après avoir chuté d’environ 40 %, d’un sommet record de $11 722 le 19 avril à un minimum de $6 990 le 3 mai. La banque JP Morgan estime dans une note que des fluctuations brutales des prix pourraient potentiellement conduire à une réduction des risques dans le complexe plus large des softs. “Il semble également y avoir une rotation de la longueur des fonds, des softs vers les céréales, dans un contexte de risques liés à l’offre liés aux conditions météorologiques et sans doute d’un environnement commercial moins volatil“, indique-t-elle.

Quant à la banque néerlandaise Rabobank, elle estime que le pic est passé. Elle prévoit que les prix du quatrième trimestre 2024 seront en moyenne de £5 800 la tonne sur le contrat de Londres et $7 000 sur le contrat de New York. Elle anticipe un nouveau déficit mondial pour la campagne 2024/25 mais inférieur à celui de 2023/24 qui est estimé à environ 360 000 tonnes, en raison d’une récolte décevante. Ses premières estimations de production pour 2024/25 tablent sur environ 2 millions de tonnes pour la Côte d’Ivoire, 500 000 tonnes pour le Ghana. Les récoltes cumulées ne s’amélioreront donc que très modestement (+30 000 tonnes). Rabobank estime que la faiblesse persistante des prix à la production empêchera une réponse significative de la production en Côte d’Ivoire et du Ghana la saison prochaine. En revanche, la production de l’Equateur devrait rattraper cette du Ghana estimée à 510 000 tonnes.

En Côte d’Ivoire, les arrivées des fèves dans les ports ivoiriens se sont élevées à 1,406 millions de tonne au 12 mai depuis le 1er octobre, soit 29,3 % de moins que sur la même période en 2022/23. En début de semaine, la majorité des agriculteurs estimaient que les précipitations n’étaient pour l’instant pas suffisantes pour assurer une bonne production de la récolte intermédiaire à l’exception de la région orientale d’Abengourou, où les pluies ont été bien supérieures à la moyenne la semaine dernière et tout au long du mois de mai.

Toujours en Côte d’Ivoire, les broyages sont en recul de 19,4% au mois d’avril sur un an à 41 019 tonnes. Une baisse alimenté par la diminution de l’offre de fèves mais aussi, selon un opérateur, par les pannes d’électricité (Lire : En Côte d’Ivoire, le patronat s’alarme des pannes d’électricité et de leurs coûts).

CAFÉ

Le café s’est stabilisé cette semaine. L’augmentation des stocks d’Arabica et de Robusta certifiés ICE contribuent à maintenir les prix sous contrôle. Le Robusta a clôturé hier à $3 420 la tonne échéance juillet contre $ 3 3440 vendredi dernier. Quant à l’Arabica, Il est passé à New York de $2,0115 la livre à hier $1,979 pour l’échéance juillet.

En Asie, les prix intérieurs du café au Vietnam sont remontés cette semaine dépassant à nouveau la barre des 100 000 dongs le kilo en raison des inquiétudes concernant les conditions météorologiques qui pourraient nuire à la prochaine récolte, tandis que les primes ont augmenté en Indonésie en raison des approvisionnements locaux limités.

Dans les Central Highlands au Vietnam, les caféiculteurs vendaient leur grains entre 100 400 et 101 500 dongs ($3,95 à $3,99) le kilo, contre 94 000 à 97 000 dongs la semaine dernière. “Nous avons vu beaucoup plus de pluies en mai par rapport aux mois précédents mais nous devons encore attendre et voir“, indique un négociant basé dans la ceinture du café, ajoutant que les agriculteurs avaient vendu la plupart de leurs stocks. A l’export, le Grade 2, 5% de grain noir et cassé a été proposé par les négociants une prime de $600 à $700 par tonne par rapport au contrat de juillet.

Les exportations de café du Vietnam au cours des quatre premiers mois de 20204 se sont élevées à 737 797 tonnes, en hausse de 2,8% par rapport à l’année dernière, selon les données douanières. Le Vietnam a exporté 152 073 tonnes de café en avril, soit une baisse de 19,5 % par rapport au mois précédent.

En Indonésie, sur l’île de Sumatra, les grains de café Robusta ont été proposés cette semaine à un prix supérieur de $1 200 par rapport au contrat de juillet, contre $720-$820 il y a deux semaines. “Cela prendra un certain temps jusqu’à ce que les prix baissent“, estime un négociant.

Le Brésil dope ses exportations pour combler le vide laissé par le Vietnam et l’Indonésie. Les exportations totales de café vert du Brésil ont bondi de près de 61 % sur un an en avril, pour atteindre 3,90 millions de sacs (Ms) de 60 kg, selon le groupe industriel Cecafe. Les expéditions d’Arabica ont augmenté de 40,1% par rapport à l’année dernière, pour atteindre 3,22 Ms. Celles de Robusta ont été multipliées par plus de cinq par rapport au même mois en 2023 avec 676 691 sacs. Les revenus totaux des exportations brésiliennes, qui incluent le café instantané, ont augmenté de 52,6 % pour atteindre $935,3 millions, un record pour un mois, selon Cecafe.

En Ouganda, les exportations de café ont augmenté de 4,8% en avril, à 390 977 sacs de 60 kilos, par rapport à la même période de l’année dernière, grâce à une bonne récolte dans la région centrale du pays. Au cours des douze mois précédant avril, l’Ouganda a gagné un milliard de dollars grâce à ses exportations de café, selon l’Uganda Coffee Development Authority.

Au Guatemala, la production de café en 2024/2025 diminuera légèrement à 3,25 millions de sacs (Ms) de 60 kg (3,26 Ms en 2023/24) en raison de la prolongation de l’année El Niño étant l’un des principaux facteurs, selon le département américain de l’Agriculture (Usda). Le Guatemal, 9ème exportateur mondial de café et 4ème exportateur mondial de café Arabica, est préoccupé par la réduction des écarts de prix payés pour les cafés de spécialité par rapport aux cafés « ordinaires », qui ont considérablement chuté au cours de la récolte actuelle.

Côté entreprises, le groupe de café allemand Melitta a acquis une participation majoritaire dans le torréfacteur sud-africain Caturra pour un montant non divulgué. Le torréfacteur Caturra, fondé en 1994 par Annette Becker et Ryan Palos, est basé au Cap et ses produits sont disponibles dans les circuits de vente au détail et d’hôtellerie.

CAOUTCHOUC

Net rebond du marché du caoutchouc qui enregistre un deuxième gain hebdomadaire en terminant aujourd’hui sur l’Osaka Exchange à 322 yens ($2,0è) le kilo contre 306,2 yens vendredi dernier. Même évolution sur Shanghai Futures Exchange (SHFE) avec une clôture hier à 14 685 yuans ($2 033,62) la tonne contre 14 130 yuans vendredi dernier. Une remontée impulsée par une certaine inquiétude sur l’offre en particulier chez le premier producteur mondial, la Thaïlande. L’agence météorologique thaïlandaise a mis en garde contre des « conditions météorologiques extrêmes », des « pluies fortes à très fortes » et des « crues soudaines » du 16 au 21 mai, susceptibles de causer des dégâts aux cultures.

« Les prix du caoutchouc devraient rester élevés car la récolte est affectée par les perturbations météorologiques, ce qui fait grimper les prix des matières premières en Thaïlande, tandis que les usines de pneus en aval en Chine ont progressivement repris leur production après les longues vacances », indiquait le cabinet de conseil basé en Chine Longzhong dans une note. Sur le marché physique, le prix de la feuille de caoutchouc fumé de référence thaïlandaise destinée à l’exportation (RSS3) a augmenté de 6,43 % cette semaine.

Le Cambodge a exporté 85 428 tonnes de caoutchouc sec au cours des quatre premiers mois de 2024, en hausse de 3,7 % par rapport à la même période en 2023, selon la Direction générale du caoutchouc. En valeur, les exportations de janvier à avril ont généré $125 millions, en hausse de 7,4%. La tonne de caoutchouc sec s’est établie en moyenne à $ 1 465 sur les quatre premiers mois de 2024, soit environ $51 de plus que celui de la même période de l’année dernière.

En Malaisie, la production de caoutchouc naturel a diminué de 9,2 % en mars, à 26 966 tonnes selon le Département des statistiques de Malaisie (DOSM). Sur une année la production de caoutchouc naturel a diminué de 0,8% par rapport à 27 188 tonnes en mars 2023. Les stocks totaux ont chuté de 3,3% à 222 455 tonnes tandis que les exportations ont grimpé de 7% à 58 965 tonnes en mars. Les gants sont toujours les principales exportations de produits à base de caoutchouc avec une valeur de 1,14 milliard de ringgit ($240 millions) en mars, en hausse de 3,9 %.

En Chine, les ventes de voitures neuves ont augmenté de 9,3% en avril par rapport à l’année précédente à 2,35 millions de véhicules grâce aux ventes soutenues de véhicules électriques et d’autres véhicules dits « à énergies nouvelles », selon l’Association chinoise des constructeurs automobiles. Les véhicules à énergie nouvelle ont augmenté de 33,5% pour représenter plus d’un tiers de toutes les unités. Le président américain Joe Biden a annoncé de nouveaux tarifs douaniers chinois, ciblant des secteurs tels que les véhicules électriques. L’impact sur les industries chinoises devrait toutefois être limité.

COTON

Toujours une petite forme pour le marché du coton dont les cours sont tombés mardi jusqu’à 74,630 cents la livre pour ensuite remonter et clôturer hier à 76,240 cents en baisse par rapport à 77,310 cents vendredi dernier.

Le rapport mensuel World Agriculture Supply and Demand Estimates (WASDE) de l’USDA publié vendredi dernier table sur une rebond de la consommation mondiale de coton en 2024/25 qui atteindrait son plus haut niveau depuis 4 ans à 116,9 millions de balles (Mb), en hausse de 3,5 Mb par rapport à 2023/24. La production mondiale devrait aussi progresser, des récoltes plus importantes au Brésil, aux États-Unis et en Turquie compensant largement des récoltes plus faibles en Chine et en Inde. Ainsi, l’USDA estime que la production devrait augmenter de plus de 5,4 Mb pour atteindre 119,0 Mb. Le commerce mondial devrait augmenter d’environ 1 Mb à 45 Mb. La Chine demeurera le plus grand importateur avec 12,0 Mb et les États-Unis le premier exportateur mondial avec 13 Mb mais talonné par le Brésil (12,5 Mb.). Les stocks de clôture devraient augmenter de plus de 2,5 Mb pour atteindre 83,0 Mb.

Le Mali vise à produire 780 000 tonnes de coton au cours de la campagne 2024/25, soit environ 13 % de plus que sa production de la campagne précédente, selon une déclaration du président de la Compagnie malienne des fibres textiles (Cmdt) Nango Dembélé. La production pour 2023/24 est estimée à 690 000 tonnes.

Au Burkina Faso, les objectifs sont aussi revus à la hausse avec une production attendue à 598 250 tonnes, soit 56% de plus qu’une 2023/24 (Lire : Au Burkina Faso, la production de coton progresserait de 56% en 2024/25).

Les États-Unis ont bloqué jeudi les importations en provenance de 26 entreprises chinoises de textile dans le cadre de leurs efforts pour éliminer des chaînes d’approvisionnement américaines le fruit du travail forcé de membres de la communauté des Ouïghours (Lire : Les États-Unis interdisent les importations en provenance de 26 entreprises textiles chinoises).

Côté entreprises, le feuilleton pour prendre le contrôle de la plus ancienne et la plus grande entreprise d’égrenage de coton d’Australie, Namoi Cottoné& Le régulateur australien de la concurrence (Australian Competition and Consumer Commission -ACCC) a fait part hier de ses inquiétudes concernant le projet d’acquisition par LDC de Namoi Cotton. « Si cette acquisition se concrétise, LDC sera impliquée dans l’exploitation des deux seules usines d’égrenage de coton dans le nord de l’Australie occidentale et dans le Territoire du Nord », a déclaré le commissaire de l’ACCC, Stephen Ridgeway. Ajoutant « Nous craignons que cela ait pour conséquence que LDC soit en mesure de réduire la concurrence entre ces deux égreneurs de coton, ce qui pourrait entraîner une hausse des prix ou une réduction des niveaux de service pour les services d’égrenage. »

HUILE DE PALME

Le marché de l’huile de palme s’est stabilisé avec une clôture hier sur la Bursa Malaysia Derivatives Exchange à 3 804 ringgits ($812,65) la tonne contre 3 810 ringgits vendredi dernier, son plus bas niveau en trois mois et une cinquième baisse hebdomadaire consécutive. Les stocks d’huile de palme en Malaisie ont progressé fin avril pour la première fois en six mois (voir ci-dessous) tandis que les exportations sont sur une pente descendante sur les quinze premiers jours du mois de mai. Selon Intertek Testing Services, elles ont chuté de 5,2% et de 17,6% pour AmSpec Agri Malaysia.

En Inde, les importations indiennes d’huile de palme ont atteint leur plus haut niveau en trois mois en avril, la baisse des prix ayant attiré les acheteurs. Les importations d’huile de palme brute sont proposées à environ $920 a tonne CAF en Inde pour une livraison en juin, tandis que l’huile de soja et l’huile de tournesol sont proposées respectivement à environ $920 et $945. Les importations ont augmenté de 40,9 % en avril par rapport au mois précédent pour atteindre 684 094 tonnes, soit son plus haut niveau depuis janvier selon la Solvent Extractors’ Association of India (SEA). Celles d’huile de tournesol ont chuté de 47,3% à 234 801 tonnes tandis que celles d’huile de soja ont augmenté de 76,4% à 385 514 tonnes.

En Malaisie, la production d’huile de palme a augmenté de 7,9% en avril pour atteindre 1,50 million de tonnes (Mt) contre 1,39 Mt en mars tandis que les exportations ont diminué de 7% à 1,23 Mt selon les données du Malaysia Palm Oil Board (MPOB). Ainsi, les stocks d’huile de palme brute ont grimpé de 21% à 963 524 tonnes contre 796.584 tonnes il y a un an, tandis que les importations d’huile de palme ont augmenté de 58,8% à 34 762 tonnes.

La Malaisie a maintenu sa taxe à l’exportation de juin sur l’huile de palme brute à 8 % et a abaissé son prix de référence à 3 956,06 ringgits ($845,13) par tonne pour juin, contre 4 273,93 ringgits la tonne en mai, a montré une circulaire publiée sur le site Web du Malaysian Palm Oil Board.

RIZ

La production mondiale de riz devrait atteindre un record à 527,6 millions de tonnes (Mt) en 2024/25 avec production plus importante en Asie, notamment avec des récoltes record au Bangladesh, en Inde et au Pakistan, ainsi qu’une récolte améliorée en Chine, estime le département américain de l’Agriculture (USDA). La consommation mondiale devrait atteindre un nouveau record à 526,4 Mt, principalement en raison de la forte croissance en Inde, au Bangladesh et aux Philippines. Le commerce mondial devrait rester inchangé. L’Inde reste le premier exportateur malgré la poursuite des restrictions commerciales.

Les prix à l’exportation du riz thaïlandais ont atteint cette semaine leur plus haut niveau depuis plus de trois mois tandis que les prix de l’Inde sont restés stables.

En Thaïlande, les prix du Thaï 5% ont continué de grimper pour atteindre $632-$640 la tonne contre $600 la semaine dernière. La hausse des prix est due à la diminution de l’offre tandis que la demande en provenance d’Indonésie et du Brésil touché par les inondations est soutenue. La demande intérieure est aussi dynamique.

En Inde, les prix du riz étuvé 5% sont inchangés à $531-$539 la tonne. “Les prix indiens sont (plus) compétitifs que ceux d’autres destinations mais la demande ne reprend toujours pas“, indique un exportateur basé dans l’Etat d’Andhra Pradesh.

Au Vietnam, les prix du Viet 5% étaient en légère hausse à $585-$590 la tonne contre $585 la semaine dernière. “La demande reste forte alors que les approvisionnements nationaux sont faibles“, souligne un négociant basé à Hô Chi Minh-Ville, ajoutant que l’agence nationale indonésienne d’achat de produits alimentaires, Bulog, cherchait à acheter davantage de riz. Les commerçants ont indiqué que les approvisionnements s’amélioreraient à partir de juin, lorsque commenceront les récoltes d’été et d’automne

SUCRE

C’est une fois de plus le Brésil qui a joué le trouble-fête sur le marché du sucre poussant hier les cours du sucre brut sur l’ICE à un plus bas de 18 mois à 18,33 cents la livre contre 19,30 cents vendredi dernier. Le bon début de récolte dans le centre-sud du Brésil restait une influence baissière sur le marché (lire ci-dessous).Quant au sucre blanc, il a clôturé hier à $536,20 la tonne échéance juillet contre 571,80 vendredi dernier.

Au Brésil, la production sucrière du centre-sud du Brésil a bondi de 84,25% au cours de la seconde quinzaine d’avril sur une base annuelle, ont montré mercredi les données du groupe industriel UNICA, dépassant les attentes du marché. Les usines de la région ont produit 1,84 million de tonnes (Mt) de sucre. L’essentiel de la croissance de la production reflète l’augmentation du rythme de broyage de la canne à sucre au cours du premier mois de la récolte 2024/25, a déclaré Luciano Rodrigues, directeur des renseignements sectoriels de l’UNICA, dans un communiqué. Le broyage a totalisé 34,57 Mt sur la quinzaine, en hausse de 61,3% sur un an. “Ce scénario devrait changer au cours des prochains mois, compte tenu des attentes de baisse des rendements”, a ajouté Rodrigues. Les usines du Centre-Sud ont consacré 48,4% de leur canne à la fabrication du sucre au cours de la deuxième quinzaine d’avril, contre 43,5% à pareille époque l’année dernière. L’UNICA a ajouté que la production totale d’éthanol dans la région a augmenté de 51,86% pour atteindre 1,51 milliard de litres.

En Côte d’Ivoire, l’un des principaux producteurs de sucre, Sucrivoire voit sa situation financière se redresser au 1er trimestre 2024 après une année 2003 où le groupe sucrier avait enregistré un résultat net à –FCFA 9,010 milliards (Lire : Redressement de Sucrivoire au 1er trimestre après une année 2023 dans le rouge).

En Chine, le ministère chinois de l’Agriculture prévoit une augmentation de 10,55 % de la production de sucre au cours de la saison 2024/25 (octobre/septembre) pour atteindre 11 millions de tonnes, grâce à une augmentation des superficies plantées.

Côté entreprises, Suedzucker, le plus grand producteur de sucre d’Europe, s’attend à une baisse de ses bénéfices annuels, en grande partie en raison des coûts de production élevés et de la faiblesse des prix du sucre. L’entreprise allemande a confirmé une prévision faite le 15 avril selon laquelle le bénéfice d’exploitation du groupe pour l’exercice 2024/25 tomberait entre €500 et €600 millions contre € 950 millions pour l’exercice clos en février. Le résultat opérationnel de son principal segment sucrier devrait se situer entre €200 et € 300 millions contre €558 millions.

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