Au Sénégal, bras de fer entre les meuniers et l’État

 Au Sénégal, bras de fer entre les meuniers et l’État

@ Pixabay

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La réaction a été radicale. Depuis hier les meuniers via l’Association des meuniers et des industriels du Sénégal ont cessé toute production et vente de farine protestant contre la baisse de FCFA 4000 sur le prix du sac de 50 kilos de farine boulangère décidéE pour lutter contre la vie chère. Ils estiment qu’ils produiraient à perte.

La réaction de l’Etat ne sait pas fait attendre et a été tout aussi radicale avec une mise en demeure. « Le Gouvernement met fermement en demeure les meuniers de poursuivre les activités de production de farine, dans le respect des prix nouvellement arrêtés. À défaut, le Gouvernement prendra toutes ses responsabilités, sans exclure aucune option, afin d’assurer l’approvisionnement correct et régulier du marché » indique le communiqué du ministère sénégalais de l’Industrie et du commerce.

Il précise que plusieurs réunions se sont déroulées entre les instances de l’Etat et les boulangers ainsi que les meuniers avec notamment une délégation composée de GMD, FKS, NMA, OLAM, SEDIMA et MDS. « À l’issue des travaux, des mesures de baisse des prix ont été annoncées et validées lors de la réunion du Conseil national de la Consommation, tenue le vendredi 21 juin 2024, en présence de deux cents participants ». Il précise que « la détermination des nouveaux prix de la farine de blé résulte d’analyses techniques rigoureusement fondées sur une structuration des prix adossée à l’évolution des coûts du marché international, ainsi qu’à l’actualisation des autres charges ».

En outre le gouvernement souligne des « pratiques commerciales douteuses assimilables à des actes anormaux de gestion » prenant comme exemple les Grands moulins de Dakar, ainsi que la profitabilité des meuniers sur 2022 et 2023.

Depuis hier, la baisse des prix de première nécessité, comme le riz, l’huile, le sucre ou le pain est entrée en vigueur.

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