La Chronique Matières premières agricoles au 12 janvier 2023

 La Chronique Matières premières agricoles au 12 janvier 2023
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Les Bourses ont terminé en hausse hier, touchant en Europe des pics non enregistrés depuis plusieurs mois, les investisseurs continuant de miser sur un ralentissement des relèvements de taux de la Réserve fédérale (Fed) après l’annonce d’une modération de l’inflation aux Etats-Unis. En effet, pour la première fois depuis mai 2020, l’indice des prix à la consommation aux Etats-Unis a baissé de 0,1%, en décembre, ramenant sa progression sur un an à 6,5% après une hausse de 7,1% un mois auparavant.

Aux yeux de certains acteurs, ces chiffres pourraient fournir aux responsables de la Fed un argument de plus pour modérer le rythme du resserrement monétaire de la banque centrale et revoir leurs projections de taux qui culminent actuellement à 5,1%. “Le marché reste persuadé que la Fed ne relèvera pas ses taux autant qu’elle ne l’indique dans les projections de décembre. Moins de hausses de taux crée une dynamique de marché favorable au risque sur fond de baisse du dollar“, a déclaré Axel Botte chez Ostrum AM.

Cependant, on ne peut exclure que la réouverture de la Chine n’induise un rebond précoce des prix du pétrole. L’amélioration des perspectives est déjà visible sur les prix des métaux industriels. Dans ce cas, les anticipations de marché reconvergeraient vers les niveaux indiqués par le FOMC (le Comité de politique monétaire de la Fed, NDLR) (…) avec, à la clé, un risque de correction boursière“, a expliqué à Reuters le stratégiste.

L’euro a terminé en hausse hier, à $ 1,08.

Quant aux cours du pétrole, déjà soutenus par l’optimisme sur la réouverture de la Chine, ils ont amplifié leur progression hier après la publication des chiffres de l’inflation américaine. Le Brent a terminé à $ 84,44 le baril et le brut léger américain (WTI) à $ 78,99.

CACAOCAFÉCAOUTCHOUCCOTONHUILE DE PALME RIZ SUCRE

CACAO

Jean qui rit, Jean qui pleure… Le cacao a clôturé hier soir en légère baisse sur la place de Londres, à £ 2 052 la tonne contre £ 2 057 vendredi dernier sur l’échéance mars. En revanche, à New York, les fèves ont grimpé à $ 2 640 parties de $ 2 593 en fin de semaine dernière, également sur l’échéance mars.

En Côte d’Ivoire, les arrivages aux ports de San Pedro et d’Abidjan continuent d’être conséquents, avec un total de 1,346 million de tonnes (Mt) entre le 1er octobre et le 8 janvier, estiment les exportateurs, ce qui représente une hausse de 11,6% des volumes par rapport à la même période la campagne précédente.

Chez le leader mondial des fèves brutes, leur broyage local va croissant. De décembre 2022 à décembre 2023, ils ont augmenté de 8,9 % pour atteindre 172 357 tonnes (t), a annoncé mercredi l’association des exportateurs Gepex (lire  : La transformation du cacao augmente de près de 9% en Côte d’Ivoire). Du démarrage de l’actuelle campagne 2022/23, soit au 1er octobre, à fin décembre, ils ont totalisé 58 554 t, en progression nette de 13,1 % par rapport à 51 786 t sur la même période la campagne dernière.

Côté météo, le temps est sec en Côte d’Ivoire ce qui fait craindre pour la récolte intermédiaire qui se déroule d’avril à septembre.

CAFÉ

L’Arabica n’est pas fort…. L’Arabica a clôturé hier soir à new York à $ 1,494 la livre (lb) sur l’échéance mars alors qu’il était encore à $ 1,60 livre vendredi dernier ; mercredi, il a même touché son plus faible prix depuis mai 2021 à $ 1,4205. En revanche, le Robusta a bien porté son nom cette semaine, passant de $ 1 818 la tonne vendredi dernier à $ 1 881 hier soir à la clôture.

Sans chercher midi à 14 heures, l’Arabica a subi cette semaine l’impact des pluies au Brésil qui boostent les perspectives des prochaines récoltes. Et selon le prévisionniste météo Maxar, des pluies légères, propices, devraient persister jusqu’à dimanche. Cette situation a pris le dessus face à la nouvelle d’une baisse des stocks mondiaux certifiés d’Arabica de l’ICE, car la baisse est modeste à 845 578 sacs et surtout ces stocks demeurent à leurs niveaux les plus élevés en six mois.

Côté Robusta, le marché a été apathique cette semaine chez le leader mondial, le Vietnam. Les producteurs ont vendu bord champ leur café entre 38 400 et 40 100 dongs ($ 1,64-1,71) alors que les prix étaient encore de l’ordre de 40 100 à 41 200 dongs la semaine dernière. A l’export, le Grade 2, 5% brisures et grains noirs, s’est vendu avec une décote de $ 80 à $ 90 sur l’échéance mai. « Les marchés sont ternes. Les prix à Londres sont faibles. Les producteurs, bien qu’ayant besoin d’argent pour les fêtes la nouvelle année lunaire, ne veulent pas vendre à des prix aussi faibles », explique un trader à Reuters.

Au Vietnam, la campagne bat son plein. En décembre, les volumes exportés ont augmenté de 53,5% par rapport à novembre, à 197 077 t, selon les données douanières nationales publiées hier. Ainsi, sur l’ensemble de l’année calendaire 2022, les exportations du Vietnam ont progressé de 13,8% par rapport à 2021, à 1,78 Mt, générant $ 4,1 milliards en recettes.

Autre producteur de Robusta, la Côte d’Ivoire jadis leader africain. Aujourd’hui, il peine à remonter la pente mais a affiché une très belle évolution entre janvier et novembre de l’ordre de 81% mais en totalisant que 49 002 t.

CAOUTCHOUC

Après trois jours consécutifs de baisse, les cours du caoutchouc ont rebondi à partir de mercredi pour terminer la période sous revue en hausse à 226 yens ($1,72) le kilo hier sur l’Osaka Exchange contre 220,8 yens vendredi dernier et à 12 70 yuans ($1 919) la tonne à Shanghai  contre 12 895 yuans.

Un rebond impulsé par un meilleur sentiment sur la Chine. Elle aurait maintenant dépassé le pic des infections au Covid-19 et augmenterait ses achats à l’approche du Nouvel An Lunaire le 21 janvier prochain. “Les données les plus récentes sur les stocks chinois montrent des niveaux de stocks à environ 50 % de la moyenne, ce qui indique plus de place et de volume pour les achats chinois” souligne Farah Miller, PDG d’Helixtap Technologie ajoutant “Cependant, ce qui reste à voir, c’est si cela continue après le Nouvel An lunaire, car la demande en dehors de la Chine a été relativement modérée”.

En Malaisie, la production de caoutchouc a diminué de 8% en glissement annuel au mois de novembre 2022 pour atteindre 28 048 tonnes, selon le Département malaisien des statistiques. Les stocks ont baissé de 1,4% par rapport au mois précédent à 195 353 tonnes  tandis que les exportations ont progressé de 23% à 51 104 tonnes, la Chine restant la principale destination (54,3 %).

En Chine, les ventes de voitures particulières en Chine ont augmenté de 2,4 % en décembre alors que les consommateurs se sont précipités pour utiliser une subvention pour les véhicules électriquesde plus de dix ans avant leur expiration le mois dernier. Mais, les ventes sont susceptibles de s’affaiblir fortement en janvier a estimé la China Passenger Car Association (CPCA) : “Le marché restera extrêmement faible avant le Nouvel An chinois”, a déclaré Cui Dongshu, secrétaire général de la CPCA. Il prédit que les ventes de véhicules de tourisme en Chine devraient rester largement stables ou légèrement en hausse en 2023. De son côté le président chinois de Volkswagen AG, Ralf Bradsaetter, estime que les ventes globales de véhicules de tourisme en Chine devraient augmenter de 5 % en 2023.

Le Ghana a fixé pour le mois de janvier les prix minimums des morceaux de caoutchouc brut à  4,9167 cédis ghanéens (€0,45) le kilo (Lire : Le Ghana fixe les prix minimum du palmier à huile et du caoutchouc).

La Côte d’Ivoire a exporté totaliser 1 387 783 tonnes  de caoutchouc de janvier à fin novembre 2022, en hausse de  27% par rapport à la même période en 2021.

COTON

Après trois jours consécutifs de hausse, le marché du coton a terminé en baisse cette semaine avec une clôture à 82,04 cents la livre hier sur l’ICE contre 85,68 cents vendredi dernier. Une chute dans le prolongement de la publication hier du rapport WASDE du département américain de l’Agriculture (USDA) avec une orientation baissière tant au niveau de la situation cotonnière aux Etats-Unis qu’au niveau mondial avec une augmentation des stocks en 2022/23.

Pour les Etats-Unis, l’USDA a rehaussé sa prévision de production américaine de coton à 14,68 millions de balles et abaissé les exportations américaines à 12 millions de balles suite à une demande mondiale de coton plus faible. « La Chine reste toujours la principale destination des exportations américaines de coton, mais les ventes exceptionnelles sont significativement en baisse par rapport à l’année précédente. Bien que le Pakistan détienne la plus grande partie de l’encours des ventes américaines, les problèmes de financement ralentissent les expéditions et les nouvelles ventes » observe l’USDA.

Reflet d’une demande en berne, la consommation mondiale de coton a été abaissée de 850 000 balles à 110,9 millions de balles, marquant un recul de 5,7% par rapport au niveau de 2021/22. Si la production de coton aux Etats-Unis et au Brésil est en hausse, la production mondiale est diminuée pour atteindre 115,396 millions de balles suite à la baisse en Inde. Ainsi, les stocks mondiaux de clôture en 2022/23 sont augmentés de 370 000 balles à 89,93 millions de balles et ceux des Etats-Unis de 700 000 balles à 4,2 millions de balles.

A noter que l’USDA n’a pas révisé la production africaine de coton au mois de décembre mais elle est en forte baisse par rapport à 2021/22, en particulier en Côte d’Ivoire (-21%), au Mali (-23%), au Sénégal (-30%) et au Togo (-26%).

Au Brésil, le département américain de l’Agriculture (USDA) estime qu’en 2022/23, la superficie cotonnière sera de 1,66 million d’hectares avec une production de 13,3 millions de balles. La consommation intérieure s’élèvera à 3,5 millions de balles par rapport aux 3,2 millions de balles estimées pour la campagne de commercialisation précédente. Les exportations seront en hausse de 11% à 8,7 millions de balles en 2022/23,  principalement en raison de l’amélioration de la récolte et de l’augmentation des ventes à son principal partenaire commercial, la Chine.

La Côte d’Ivoire a exporté 390 248 tonnes de coton de janvier à novembre 2022, en hausse de près de 3,4% par rapport à la même période de l’année précédente, ont révélé les données portuaires provisoires. Le principal port d’Abidjan est également le principal point d’exportation du coton produit par les voisins enclavés de la Côte d’Ivoire, le Mali et le Burkina Faso.

HUILE DE PALME

Petite forme pour l’huile de palme qui devrait afficher une deuxième perte hebdomadaire consécutive. Hier,  sur la Bursa Malaysia Derivatives Exchange, les cours ont clôturé à 3 908 ringgits ($896,95) la tonne contre 4 052 ringgits la tonne vendredi dernier. La demande pour l’huile de palme malaisienne est tiède. Du 1er au 10 janvier 2023, les exportations ont chuté de 44,6% selon la SGSS et de 50 % selon Amspec Agri. Les achats des principaux acheteurs, dont la Chine et l’Inde, sont lents.

En Malaisie, le Malaysian Palm Oil Board (MPOB) estime que les stocks malaisiens d’huile de palme devraient chuter à environ 2 millions de tonnes  (Mt) cette année, contre 2,19 Mt en 2022. Le directeur du MPOB a également déclaré, lors d’un  séminaire, que la production devrait passer à 19 Mt en 2023 contre 18,45 Mt en 2022 et estimé que les prix de référence de l’huile de palme brute en Malaisie devraient se négocier dans une fourchette comprise entre 4 000 et 4 200 ringgits par tonne cette année. Les prix ont atteint une moyenne record de 4 910 ringgits ($1 123,57) la tonne l’an dernier.

Les chiffres publiés par le MPOB le 10 janvier ont montré que les stocks d’huile de palme au mois de décembre ont chuté de 4,09% à 2,19 Mt, que la production a reculé de 3,68% à 902 643 tonnes ainsi que les exportations de 3,48% à 1,47 Mt. Seules les importations d’huile de palme progressent avec une hausse de 34,52% à 15 453 tonnes.

L’Inde suspendra les importations en franchise de droits d’huile de soja brute à partir du 1er avril, a annoncé mercredi le gouvernement, alors que le plus grand importateur mondial d’huiles végétales tente de soutenir les producteurs locaux d’oléagineux. New Delhi en mai 2022 a autorisé les importations en franchise de droits de 2 millions de tonnes d’huile de soja en 2022/23 et avait initialement prévu 2 millions de tonnes supplémentaires d’importations en franchise de droits en 2023/24.

Le gouvernement poursuivra les importations en franchise de droits de 2 millions de tonnes d’huile de tournesol brute au cours de l’exercice en cours et du prochain jusqu’en mars 2024, a annoncé le gouvernement.

Le Ghana a fixé pour le mois le prix minimum à la production du FFB à 1 252,92 cédis ghanéens (€115,93) la tonne (Lire : Le Ghana fixe les prix minimum du palmier à huile et du caoutchouc).

En Côte d’Ivoire, la société agroindustrielle spécialisée dans l’huile de palme et la noix de cajou basée en Côte d’Ivoire, Dekel Agri-Vision, a vu sa production d’huile de palme brute et d’huile de palmiste sur le site d’Ayenouan fortement chuter en 2022 mais la fermeté des cours mondiaux de l’huile de palme lui permet de sauver ses résultats financiers (Lire : En Côte d’Ivoire, les résultats de Dekel sauvés par la fermeté  des prix de l’huile de palme).

RIZ

Selon le dernier rapport WASDE du département américain de l’Agriculture (USDA), les perspectives mondiales pour le riz  en 2022/23 prévoient des approvisionnements plus importants, une consommation réduite, un commerce accru et des stocks de clôture plus élevés ce mois-ci. Avec des stocks d’ouverture plus élevés au Brésil, au Pakistan et au Vietnam, ainsi qu’une hausse de la production pour l’Inde, l’offre mondiale de riz a été relevée de 0,5 million de tonnes (Mt)  à 686,1 Mt. La consommation mondiale est abaissée 0,8 Mt à 516,1 millions, principalement sur des réductions pour la Chine et le Cambodge non complètement compensée par des augmentations pour les Philippines et le Pakistan. Les stocks de clôture sont  anticipés en hausse de 1,3 Mt  à 170,0 Mt,  principalement sur des augmentations pour le Vietnam, l’Inde, et le Brésil.

Cette semaine, les prix à l’exportation d’Asie ont suivi des évolutions différenciés avec  une hausse des prix au en Thaïlande mais une baisse au Vietnam.

En Thaïlande, les prix du Thaï 5% ont atteint leur plus haut niveau en près de deux ans à $495 la tonne contre $480 la semaine dernière, soutenus par l’appréciation du bath et une demande régionale robuste. « Les prix sont les plus élevés depuis 3-4 ans en raison de la forte demande en baht et de l’Indonésie”, a déclaré un commerçant basé à Bangkok, ajoutant que les prix pourraient atteindre $ 500 la tonne.

Au Vietnam, les prix du Viet 5% sont tombés à $445-$450 la tonne contre $458 la semaine dernière avec le ralentissement de l’activité à l’approche des vacances du Nouvel An Lunaire. L’offre intérieure est faible, la récolte hiver-printemps, la plus importante de l’année, démarrera qu’au mois de février pour culminer à partir de la mi-mars.

En Inde, les prix du riz étuvé 5% sont inchangés à $375-$382 la tonne.

La Russie a prolongé l’embargo sur les exportations de riz et de gruau de riz pour le premier semestre 2023. Il s’applique aux exportations hors de l’Union économique eurasienne (UEE). Face à une production en baisse en 2022 à 797 600 tonnes contre  1,076 million de tonnes en 2021 et afin d’assurer un approvisionnement suffisant sur le marché intérieur, la Russie avait interdit les exportations de riz du 1er juillet dernier au 31 décembre 2022.

SUCRE

Le sucre roux, parti vendredi dernier de 19,22 cents la livre(lb), a terminé hier soir à 19,59 cents sur l’échéance mars. Quant au blanc, il a clôturé hier à $ 539,30 la tonne sur mars, parti de $ 532,70 en fin de semaine dernière. On constate une étroitesse de la disponibilité immédiate en sucre roux, la prime de l’échéance mars sur celle de mai atteignant mercredi 1,46 cents, son niveau le plus élevé en deux semaines.

Chez les pays producteurs, le gouvernement brésilien n’a pas encore statué sur la fiscalité des énergies et plus précisémment sur la réinstauration des taxes fédérales sur l’essence, laissant les raffineries encore dans l’expectative sur l’éthanol, grand concurrent du sucre au moment de broyer les cannes. D’autre part, dans le centre-sud, les broyages de canne ont totalisé 2,63 Mt durant la deuxième quinzaine du mois de décembre, a indiqué le groupe industriel Unica, une véritable performance lorsqu’on se souvient qu’à pareille époque l’année dernière, l’activité de transformation avait quasiment cessé.

Autre facteur ayant une incidence baissière sur les cours mondiaux, les bonnes perspectives de production dans des pays majeurs autres que le Brésil, comme l’Inde et la Thaïlande.

Chez les pays consommateurs, notamment en Allemagne, le géant industriel Suedzucker se porte très bien ! Le n°1 européen a annoncé hier une hausse de 73,5% de ses revenus trimestriels à fin novembre pour totaliser € 220 millions contre € 127 millions sur son troisième trimestre fiscal en 2021. La hausse des prix du sucre et des biocarburants a largement compensé l’impact de la hausse des prix de l’énergie et des matières premières dans sa chaine de production. Les dirigeants de Suedzucker ont donc confirmé hier leurs prévisions annoncées en décembre de bénéfices qui se situeraient entre € 530 et 630 millions sur leur exercice fiscal 2022/23 ; sur le seul segment de ses activités sucrières, le groupe allemand devrait renouer avec les bénéficies qui atteindraient € 150 à € 200 millions sur 2022/23 contre une perte de € 21 millions en 2021/22. A cette occasion, ils ont rappelé que les prix du sucre dans l’Union européenne (UE) étaient passés de € 443 en mars 2022 à € 586 euros en octobre. Une hausse des prix alimentée aussi par la perspective d’une récolte betteravière serait en-dessous des volumes de l’année dernière car les superficies dédiées à cette culture ont baissé de 4%. Quant à 2023/24, le groupe est très optimiste, estimant atteindre un bénéfice de € 650 à € 850 millions.

En France, le géant sucrier Tereos qui a notamment la marque Béghin-Say, a été condamné hier par la justice française à verser € 9 millions en dommages et intérêts pour avoir pollué le fleuve de l’Escaut qui traverse la France, la Belgique et le Pays-Bas, par « négligence ». Rappelons que dans la nuit du 9 au 10 avril 2020, une digue près d’une de ses usines avait lâché et 100 000 m3 d’eaux de lavage des betteraves sucrières s’étaient déversés dans l’Escaut.

En Russie, le groupe agroindustriel Tkachev Agrocomplex, détenu par un ancien ministre de l’Agriculture du pays, annonce avoir augmenté de 28% sa production de sucre en 2022 à 500 000 t.

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