La Chronique Matières premières agricoles au 9 novembre 2023

 La Chronique Matières premières agricoles au 9 novembre 2023

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Des marchés financiers qui terminent la semaine sur une note morose, digérant mal les propos tenus hier par le président de la Federal Reserve américaine (Fed) qui “s’est engagée à atteindre une position (en matière de) politique monétaire suffisamment restrictive pour ramener l’inflation (vers l’objectif de) 2%”. “Nous ne sommes pas convaincus d’être parvenus à atteindre cette position”, Jerome Powell précisant : « S’il convient de resserrer encore notre politique, nous n’hésiterons pas à le faire”.

En réalité, la résistance de l’économie américaine aux hausses de taux fait douter de l’impact de la politique monétaire et les responsables de la Fed cherchent à tempérer l’optimisme des marchés, qui contribue à diminuer la transmission de leurs décisions sur l’activité en desserrant les conditions financières, résume Reuters. Une émission de $ 24 milliards de bons du Trésor américains s’est, en outre, mal déroulée hier et la faible demande a poussé les rendements souverains en hausse, ce qui fait pression sur les actifs risqués.

Pourtant, hier soir, avant la fermeture de Wall Street, les bourses européennes avaient clôturé en hausse, portées par de solides résultats d’entreprises : + 8,25% pour Schneider, +37,46 pour le groupe néerlandais de paiement électronique Adyen, +2,55 pour Veolia ou encore +2,61% pour AstraZeneca.

L’euro a terminé hier soir à $ 1,0709 tandis que, sur le marché pétrolier, le baril de Brent clôturait à $ 80,62 et le brut léger américain (WTI) à $ 76,27.

 

CACAO

A ce jour, les cours du cacao ont bondi de 70% depuis le début de l’année, enregistrant cette semaine encore des records. Sur le marché à terme de Londres, la tonne est passée de £ 3 343 en fin de semaine dernière à £ 3 426 hier soir sur l’échéance mars, après avoir touché en cours de séance un pic de £ 3 437. A New York, les fèves ont bondi de $3 898 sur décembre vendredi dernier à $ 3 972 hier soir sur l’échéance mars, après avoir grimpé à $ 3 998, leur niveau de prix le plus élevé depuis 1978.

Les causes de cette euphorie des prix demeurent les mêmes : la perspective d’un déficit mondial en cacao sur la campagne en cours 2023/24 en raison d’une moindre production chez les deux géants que sont la Côte d’Ivoire et le Ghana.

La Côte d’Ivoire a besoin de plus de pluie pour booster sa production sur la campagne principale qui court d’octobre à mars, ont indiqué à Reuters les planteurs. Or, le leader mondial du cacao entre actuellement dans sa saison sèche qui dure jusqu’en mars. Une situation qui, bien évidemment, impacte les cours mondiaux. Depuis le démarrage de l’actuelle campagne 2023/24, au 1er octobre et jusqu’au 5 novembre, le pays a exporté 290 000 t de fèves de cacao, estiment les exportateurs, en chute libre de 16,7% par rapport à la même période l’année dernière. En outre, rappelons qu’à pareille époque l’année dernière, les manutentionnaires à San Pedro étaient en grève, ce qui avait impacté les arrivages.

D’autre part, au 3 novembre, la Côte d’Ivoire aurait vendu entre 300 000 et 350 000 t de contrats cacao à l’export sur la campagne 2024/25 bien que les entreprises multinationales rechignent à acheter aux prix actuels qui sont records. Mais d’autres acheteurs seraient au rendez-vous, craignant des hausses supplémentaires, selon le directeur d’une société locale d’exportation interrogé par Reuters.

Quant au Ghana, le Cocobod a emprunté entre $150 et $ 200 millions à des négociants en cacao pour financer ses achats de fèves depuis l’ouverture de la campagne 2023/24, en raison d’un retard dans l’obtention de son prêt bancaire syndiqué, selon une déclaration du responsable des affaires publiques du Cocobod, Fiifi Boafo (lire : Dans l’attente de son prêt, le Cocobod au Ghana sollicite les négociants en cacao). Il a déclaré que le Parlement ghanéen entamerait cette semaine les processus d’approbation des accords sur le prêt syndiqué de $ 800 millions, après quoi le Cocobod contacterait les banques partenaires pour les signer.

CAFÉ

L’étroitesse de l’approvisionnement à court terme ainsi que les fluctuations des devises ont fait grimper l’Arabica à $ 1,742 la livre (lb) sur l’échéance mars alors qu’il était encore à $ 1,709 en fin de semaine dernière mais sur le terme décembre. Quant au Robusta, il poursuit sur sa lancée, grimpant de $ 2 372 la tonne sur janvier en fin de semaine dernière, à $ 2 430 hier soir.

La crainte de voir l’offre en grains se contracter découle, bien évidemment, de l’impact que pourrait avoir le phénomène météorologique El Niño tant sur l’Arabica que sur le Robusta. L’Arabica se voit aussi impacter par la faiblesse actuelle des stocks certifiés de cette variété de café : sur l’ICE, ils sont au plus bas en 24 ans, affichant mercredi un volume de 310 501 sacs.

La Colombie a enregistré un bond de 30% de sa production au mois d’octobre par rapport à il y a un an, à 1,16 million de sacs de 60 kg (Ms), a indiqué mardi la Fédération nationale du café. Une bonne nouvelle pour le premier fournisseur mondial d’Arabica lavé car il n’a eu de cesse d’enregistrer des baisses de production ces derniers mois. Ceci dit, les volumes exportés en octobre ont baissé de 4% à 906 000 sacs. Rappelons que la production colombienne de café a chuté de 12% en 2022, à 11,1 Ms, sont plus faible volume depuis 2013 et en dessous des prévisions de la Fédération qui étaient d’environ 12 Ms.

En octobre, le Brésil a exporté 249 567 t de café vert, en nette hausse par rapport aux 199 845 t un an auparavant.

Côté Asie, sur le marché des Robusta, les planteurs dans les Central Highlands du Vietnam ont vendu entre 57 200 et 58 600 dongs leur kilo de café cette semaine ($ 2,35 – $ 2,40), soit en légère baisse par rapport à la semaine dernière lorsqu’il oscillait entre 57 700 et 59 000 dongs. A l’export, les vendeurs ont proposé le café avec une prime de $ 120 la tonne sur le contrat janvier, mais les acheteurs ont résisté, ne proposant que $ 40 à $ 50 au-dessus de la cotation à Londres. Sur le contrat novembre, les acheteurs ont proposé une prime de $ 200 contre $ 120 à $ 150 de la part des acheteurs.

« L’offre est limitée donc ceux qui veulent honorer leurs contrats sur novembre doivent acheter au prix fort. Pendant ce temps, les prix sur janvier sont en baisse cette semaine car le café commence à rentrer », indique à Reuters un trader.

Les exportations vietnamiennes du 1er janvier à fin octobre ont totalisé 1,3 Mt, en baisse de 10,7% par rapport à la même période l’année dernière, selon les chiffres gouvernementaux.

En Indonésie, la prime pour les fèves de Sumatra a touché les $ 600 sur le contrat janvier cette semaine, en hausse de $ 40 sur la semaine dernière en raison de la « pénurie » de café. Sur les contrats novembre à décembre, la prime a même grimpé jusqu’à $ 700 contre une fourchette de $ 580 à $ 600 la semaine précédente. Selon les statistiques officielles, les exportations sur le mois de septembre auraient chuté de 54,10% par rapport à septembre 2022, à 12 564 t.

CAOUTCHOUC

Les cours du caoutchouc sont en route pour enregistrer un gain cette semaine mais la reprise est fragile surtout impulsée par la faiblesse du yen tandis que le premier consommateur mondial, la Chine, ne donne pas de signes tangibles de reprise alors même que l’offre de caoutchouc devrait s’améliorer en raison du pic saisonnier de production à l’échelle mondiale et de la diminution des pluies en Thaïlande, principal producteur.

Ainsi sur l’Osaka Exchange, les cours ont clôturé hier 262,5 yens ($1,74) le kilo contre 258,6 yens jeudi dernier tandis qu’ils se sont contractés à Shanghai passant de 14 210 yuans la tonne à hier 14 175 yuans ($1 945,75).

En Chine, les prix à la consommation ont baissé en octobre, alors que les principaux indicateurs de la demande intérieure ont indiqué une faiblesse jamais vue depuis la pandémie. Au Japon, les salaires réels japonais ont baissé en septembre pour le 18e mois, tandis que les dépenses de consommation ont prolongé leur baisse depuis plusieurs mois.

« Les prix physiques du caoutchouc naturel sont en baisse depuis le  20 octobre. La baisse anormale de la production de caoutchouc naturel en Thaïlande et en Indonésie a fait grimper considérablement les prix jusqu’au 19 octobre. Une quantité estimée à 0,5 million de tonnes a disparu du marché mondial en raison de la baisse anormale de la production en Thaïlande au cours du mois d’octobre, à la suite des fortes pluies » souligne Jom Jacob de What Next Rubber.

En Malaisie, la production de caoutchouc naturel a augmenté de 4,7 % pour atteindre 32 773 tonnes en septembre 2023 par rapport à août, mais en glissement annuel elle a diminué de 7,6%, selon le Département des statistiques (DoSM). Les stocks ont augmenté de 7,7% en septembre à 154 103 tonnes tandis que les exportations ont chuté de 0,8 % d’un mois à l’autre pour atteindre 57 028 tonnes en septembre 2023. La Chine reste la principale destination des exportations (45,7 %),  suivie par l’Allemagne (5,3%), le Pakistan (5,3%), le Portugal (2,9%) et la Turquie (2,3 %).

Selon le DoSM, le prix mensuel moyen du latex concentré a augmenté de 2,1 % en septembre 2023 pour atteindre 481,08 sen par kilogramme. Les prix de tous les caoutchoucs malaisiens standard (SMR) avaient augmenté entre 2,1 % et 11,3 %.

Selon le Malaysia Rubber Board Digest, la confiance sur le marché du caoutchouc en septembre 2023 a été renforcée par un rebond de l’activité manufacturière chinoise, la possibilité d’une interruption de l’approvisionnement en caoutchouc en Thaïlande, les attentes croissantes d’une hausse des taux d’intérêt aux États-Unis et l’affaiblissement du ringgit par rapport au dollar.

En Côte d’Ivoire, le ministre de l’Agriculture, Kouassi Adjouni, a annoncé la constitution d’un fonds de plus d’un milliard de francs CFA au profit des usiniers de la filière caoutchouc et décidé que serait privilégié l’approvisionnement des usines locales, le surplus pouvant être ensuite exporté.

Côté entreprise, Honda Motor a réalisé une hausse de 31 % de son bénéfice d’exploitation pour le trimestre de septembre, porté par des ventes plus fortes aux États-Unis et un yen plus faible, et a relevé ses prévisions pour l’ensemble de l’année de 20 %.

COTON

Dégringolade des cours du coton qui sont passés de 79,620 cents la livre vendredi dernier sur l’ICE à hier 76,520 cents, un plus bas de six mois. Alors que la demande est en berne et que la conjoncture économique laisse peu d’espoir sur un rebond, le département américain de l’Agriculture et l’International Cotton Advisory Committee anticipent des stocks mondiaux en hausse.

Le rapport sur l’offre et la demande mondiales de produits agricoles (Wasde) de l’USDA publié hier était baisser avec une révision à la hausse de la production américaine de coton et surtout une hausse des stocks mondiaux de clôture en 2023/24 à 81,5 millions de balles, soit 1,6 million de plus que la projection du mois d’octobre, dont près d’un tiers est du à la Chine pour reconstituer ses réserves,  suite à une hausse de la production de 850 000 balles et à une baisse de la consommation de 500 000 balles.

Au début du mois, l’Icac annonçait des stocks mondiaux de clôture en 2023/24 record, à 23,32 millions de tonnes (Mt),  un plus haut depuis 83 ans et en hausse de 10% par rapport à 2022/23. La Chine en détiendrait 9,16 Mt. L’Icac estime que la production mondiale de coton devrait augmenter de 3 % pour atteindre 25,41 Mt, tandis que la consommation devrait diminuer de 0,43 % à 23,35 Mt. L’ICAC indique qu’étant donné les prix moyens du coton et l’affaiblissement de la demande, de légères diminutions de la superficie plantée seraient attendues, mais la superficie totale plantée est prévue à 32,2 millions d’hectares, ce qu’il décrit comme une augmentation « déroutante » de 2 % par rapport à la saison précédente.

En Inde, la production de coton en 2023/24 devrait chuter de 7,5 % par rapport à l’année précédente pour atteindre 29,5 millions de balles (de 170 kilos) en raison d’une superficie plantée inférieure et du fait que le phénomène El Niño a affecté la productivité, selon la Cotton Association of India (CAI). Les importations pourraient atteindre 2,2 millions de balles au cours de la campagne de commercialisation qui a débuté le 1er octobre, contre 1,25 million de balles l’année dernière.

Le Brésil négocie avec l’Inde une demande de quota en franchise de droits de 100 000 tonnes pour les exportations de coton brésilien vers ce pays, selon un communiqué publié par l’association des producteurs de coton brésiliens (Abrapa). Actuellement, toute exportation de coton vers l’Inde est soumise à une taxe à l’importation de 11 %, a indiqué l’association. Un accord conforterait la position du Brésil sur le marché mondial du coton, pays qui est en passe de devenir cette année le premier exportateur mondial et donc ravir la première place aux États-Unis.

Le Pakistan enregistre une augmentation de 82 % de sa production de coton par rapport à l’année dernière, a annoncé la Pakistan Cotton Ginners Association. Au 31 octobre, environ 6,8 millions de balles sont arrivées dans les usines d’égrenage à travers le pays, contre 3,7 millions de balles l’année dernière après que les récoltes aient été endommagées par des inondations et de fortes pluies.

HUILE DE PALME

Le marché de l’huile de palme est quasi-stable avec une clôture hier sur la Bursa Malaysia Derivatives Exchange à 3 744 ringgits ($798,92) la tonne contre 3 799 ringgits. Si la demande  semble rebondir, notamment en provenance de la Chine, les cours ont été plombés  par la hausse des stocks d’huile de palme en Malaisie.

En Malaisie, les stocks d’huile de palme ont augmenté de 5,84 % par rapport au mois précédent pour atteindre 2,45 millions de tonnes (Mt) au mois octobre, selon les données du Malaysian Palm Oil Board (MPOB). La production d’huile de palme brute a augmenté de 5,89 % par rapport à septembre pour atteindre 1,94 Mt  en octobre, tandis que les exportations d’huile de palme ont augmenté à 1,47 Mt.

En Inde, la National Commodity and Derivatives Exchange (NCDEX) lancera des contrats à terme sur l’huile de tournesol le 12 novembre pour fournir aux importateurs un outil de couverture face à la volatilité des prix. L’Inde est le plus grand importateur mondial d’huile de tournesol, répondant à plus de 90 % de sa demande grâce à des importations de 2,5 à 3 millions de tonnes en provenance de Russie, d’Ukraine, de Roumanie et de Bulgarie. “Les importations continuent d’augmenter chaque année et les importateurs n’ont aucun moyen de se protéger. L’industrie a vraiment besoin des contrats à terme sur l’huile de tournesol pour faire face à la volatilité des prix mondiaux“, a déclaré à Reuters Arun Raste, directeur général du NCDEX. La bourse lancerait initialement des contrats de trois mois avec une option de livraison à Chennai, dans l’État méridional du Tamil Nadu.

L’Inde a prolongé le mois dernier la suspension des échanges de contrats dérivés sur le soja, l’huile de soja et l’huile de palme brute pour la deuxième fois jusqu’à fin 2024, alors que le plus grand importateur mondial d’huiles végétales cherche à freiner l’inflation alimentaire. Le pays d’Asie du Sud couvre près des deux tiers de ses besoins en huile alimentaire grâce à ses importations, qui ont coûté un montant record de $20,8 milliards au cours de l’exercice 2022/23 clos le 31 mars.

RIZ

Les prix du riz exporté de Thaïlande ont augmenté cette semaine grâce à l’amélioration de la demande, tandis que les prix indiens sont restés stables dans un contexte d’activité modérée et d’offres croissantes issues de la nouvelle campagne.

En Thaïlande, les prix Thaï à 5 % ont augmenté à  $562-$570 la tonne, contre $562 la semaine dernière suite à une forte demande à l’approche de la fin de l’année, avec davantage de commandes en provenance des pays asiatiques, notamment de l’Indonésie et des Philippines, les commandes en provenance d’Afrique étaient encore modérées en raison des prix élevés.

En Inde, les prix du riz étuvé 5 % sont  inchangés à $490 -$500  la tonne par rapport à la semaine dernière. La faiblesse de la demande, due à l’augmentation des disponibilités issues de la nouvelle campagne, a pesé sur les prix. La demande reste faible avec les récentes corrections de prix, et les acheteurs sont  attentistes  pour évaluer l’orientation future des prix. Le mois dernier, l’Inde a prolongé un droit d’exportation de 20 % sur le riz étuvé jusqu’en mars 2024. La production de riz de l’Inde devrait chuter cette année pour la première fois en huit ans.

Au Vietnam, les prix Viet 5% sont stables à $650-$655 la tonne.

Au cours des dix premiers mois de 2023, les exportations de riz ont grimpé de près de 16% pour atteindre 7,05 millions de tonnes, selon les données douanières.

SUCRE

Cachant de fortes variations, l’évolution des cours du sucre de vendredi dernier à hier soir a été faible, tant à la hausse qu’à la baisse : visiblement, souligne un trader, le marché ne parvient pas à se maintenir durant deux jours consécutifs de trade au-dessus des 28 cents. Si mardi à New York, le sucre roux a touché les 28,14 cents la livre, il est repassé en dessous de la barre des 28 cents et n’aura, en définitive, évolué sur la période sous revue que de 0,01 cent, passant de 27,77 cent vendredi dernier à 27,78 cents hier soir sur l’échéance mars. A Londres, le sucre blanc a glissé de $ 757,60 sur décembre en fin de semaine dernière à $ 756,60 hier soir.

Un marché, néanmoins, qui demeure soutenu par les perspectives d’une baisse de production en Inde et en Thaïlande en raison de l’impact éventuel d’El Niño, ainsi que des goulets d’étranglements logistiques qui impactent l’exportation du Brésil.

Les exportations de sucre thaïlandais pourraient subir des retards l’année prochaine, estiment des producteurs et vendeurs interrogés par Reuters, après que le gouvernement ait introduit de nouvelles mesures pour protéger l’approvisionnement intérieur et empêcher la contrebande. Rappelons que la Thaïlande, deuxième exportateur mondial de sucre derrière le Brésil, a classé la semaine dernière le sucre comme une marchandise réglementée, exigeant l’approbation du gouvernement pour les exportations de plus d’une tonne. Une mesure qui, selon certains commerçants, pourrait ralentir les livraisons.

Cela réduit notre prime et a un impact sur la confiance des acheteurs étrangers“, a déclaré Rathavudh Saetang, directeur général adjoint du marketing pour l’exportateur Khonburi Sugar. Toutefois, indique-t-il, “L’avantage du sucre thaïlandais est que les acheteurs obtiennent des produits de qualité à temps”.

Une situation qui contribue à la fermeté des cours mondiaux actuels qui sont à leur plus haut niveau depuis 12 ans. La production de sucre de la Thaïlande est impactée par la sécheresse et devrait produire cette année 8 Mt, dont 2,5 millions seront consommées localement et 5,5 Mt exportées, selon le gouvernement. L’année dernière, le pays en a exporté 7,69 Mt.

Côté industrie, Tereos a dû ralentir la production dans la moitié de ses raffineries en raison d’un manque de betteraves sucrières, a annoncé mercredi le leader français de sucre, après que des pluies quasi ininterrompues ces dernières semaines aient empêché de nombreux agriculteurs de récolter dans leurs champs. Rappelons que Tereos possède encore huit raffineries en France après avoir décidé d’arrêter la production de sucre sur son site d’Escaudœuvres, dans le nord de la France, et de le vendre à Agristo. Quant au deuxième producteur français, Cristal Union, il a déclaré que toutes ses usines fonctionnaient à capacité normale.

 

 

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