La décision de la France sur les néonicotoïdes sonne l’alarme

 La décision de la France sur les néonicotoïdes sonne l’alarme
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Le jeu des dominos est une constante dans notre univers mondialisé… Et ce qui se joue dans la filière de la betterave sucrière en France impactera, tôt ou tard, l’Afrique, sans aucun doute.

De quoi s’agit-il ? En France, l’usage des néonicotoïdes, ces insecticides qui agissent sur le système nerveux central des insectes, a été interdit en 2018. Mais une dérogation exceptionnelle avait été accordée en 2020 pour la filière de la betterave sucrière car une importante contamination à la jaunisse sévissait. Par un arrêt rendu le 19 janvier dernier, la Cour de justice de l’Union européenne a jugé illégale ces dérogations et le 23 janvier, le gouvernement français décidait de se conformer à la décision de justice et de ne pas renouveler sa dérogation sur l’utilisation des néonicotinoïdes.

Mercredi défilaient à Paris entre 2 000 et 4 000 agriculteurs demandant que la dérogation soti prolongée. Hier, le ministre français de l’Agriculture, Marc Fesneau, a tenu une conférence de presse tendant à rassurer la filière en promettant des indemnisations en cas de jaunisse. Le gouvernement français se trouve face à des choix difficiles : proposer des itinéraires techniques que l’on peut améliorer avec des produits phytosanitaires, a-t-il indiqué, ou recourir à l’insecticide Teppeki, ou encore jouer à fond la carte de la recherche & développement de semences résistantes. Une « voie prometteuse en matière de semence » a été évoquée par le ministre.

La presse s’est largement fait l’écho de ce dossier car outre l’impact sur uen filière aussi importante que le sucre, entre autres, la France serait quasiment le seul pays à appliquer une telle mesure. En effet, les néonicotinoïdes sont les insecticides les plus utilisés dans le monde, rappelle encore l’Organisation mondiale de la santé dans un rapport sur les pesticides publié en 2021 qui met en garde les pays à plus faibles revenus contre leurs dangers. En 2019, le Réseau des académies des sciences africaines (Nasac) avait  déjà publié un rapport à cet égard, mettant en garde contre le déversement de ces insecticides en Afrique s’ils venaient à être interdits plus largement en Europe.

 

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