La question des migrations tire la sonnette de plus en plus fort
Partout dans le monde, les populations vieillissent à un rythme sans précédent, si bien que beaucoup de pays s’appuient de plus en plus sur la migration pour réaliser leur potentiel de croissance à long terme, constate le rapport de la Banque mondiale publié aujourd’hui Rapport sur le développement dans le monde 2023 : Migrants, réfugiés et sociétés .
Le nombre de réfugiés a quasiment triplé au cours de la dernière décennie. Le changement climatique menace de provoquer plus de migrations. Jusqu’à présent, la plupart des mouvements attribuables au climat se sont produits à l’intérieur des pays, mais environ 40 % de la population mondiale — soit 3,5 milliards de personnes — vivent dans des endroits fortement exposés aux incidences climatiques, indique le communiqué.
Au cours des prochaines décennies, le pourcentage d’adultes en âge de travailler diminuera fortement dans de nombreux pays. On pense aux Etats-Unis, à l’Europe, etc. mais des pays comme le Mexique, la Thaïlande ou encore la Tunisie et la Turquie pourraient aussi bientôt avoir besoin de travailleurs étrangers.
Notons que la semaine dernière, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le G5 Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso, Mauritanie et Tchad) ont signé un accord visant à renforcer la coopération régionale et intra-étatique dans tous les domaines relatifs aux migrations.
« Les quelque 400 millions de personnes vivant dans 10 pays du Sahel sont confrontées à de nombreux défis, notamment le manque d’emplois et d’infrastructures, les conflits et les changements climatiques, qui ont chacun un impact sur les décisions que prennent les gens de migrer à l’intérieur de leur propre pays ou à l’étranger », indique le communiqué.
Il s’agit d’une officialisation de la relation entre l’OIM et le G5 Sahel.
