Nouvelle chute des prix des produits alimentaires au mois de mars

 Nouvelle chute des prix des produits alimentaires au mois de mars
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Depuis le pic atteint en mars 2022, les prix des produits alimentaires mesurés par l’Indice de la FAO reculent.  Le mois de mars ne fait pas exception avec une baisse de 2,1% impulsée par la baisse des prix des céréales, des huiles végétales et des produits laitiers. Sur une année, les prix  ont chuté de 20,5%.

L’Indice FAO des prix des céréales a baisé de 5,6% en mars  par rapport à février et de 18,6% sur une année.  L’ensemble des   grandes céréales ont chuté que cela soit le blé (-7,1%), le maïs (-4,6%), l’orge (-6,5%), le sorgho (-5,7%) et le riz (-3,2%).

Les cours internationaux du blé sont ceux qui ont le plus reculé sous l’effet d’une offre mondiale abondante et d’une forte concurrence entre les exportateurs. La prolongation de l’Initiative céréalière de la mer Noire a aussi contribué à ce déclin. Des estimations à la hausse de la production australienne, et l’amélioration des conditions de récolte dans l’Union européenne ce mois-ci, ont encore accentué les perspectives haussières de l’offre mondiale. La forte concurrence de la Fédération de Russie, où l’offre élevée continue de favoriser la compétitivité des prix, a également contribué à la pression à la baisse exercée sur les marchés.

Les prix mondiaux du maïs ont diminué du fait des disponibilités saisonnières des récoltes en Amérique du Sud, de la perspective d’une production record au Brésil, et de la prolongation de l’Initiative céréalière de la mer Noire.

L’Indice FAO des prix des huiles végétales a reculé de 3% en mars par rapport à février et 47,7 % en une année. Les prix des huiles de soja, de colza et de tournesol ont chuté et ont largement compensé la hausse des prix mondiaux de l’huile de palme. Après avoir décliné pendant trois mois consécutifs, les prix internationaux de l’huile de palme ont en effet rebondi en mars, portés, d’une part,par le fléchissement des niveaux de production en Asie du Sud-Est et, d’autre part,  par une diminution des disponibilités exportables au niveau mondial, compte tenu des restrictions à l’exportation imposées à titre temporaire par l’Indonésie. En revanche, les prix mondiaux de l’huile de soja ont continué à décliner, en suivant la tendance à la baisse des cours internationaux du soja. De leur côté, les prix des huiles de colza et de tournesol ont eux aussi continué de reculer, respectivement sous l’effet d’une offre importante et d’une faible demande mondiale d’importation.

L’Indice FAO des prix des produits laitiers a légèrement baissé  en mars (0,8%) suite à des cours plus faibles du fromage et du lait en poudre, tandis que les prix du beurre ont augmenté.

L’Indice FAO des prix de la viande est aussi en légère hausse (0,8%) avec une hausse des  prix de la viande bovine et de la viande de porc. En revanche, les prix de la viande de volaille ont chuté pour le neuvième mois consécutif, en raison de la faiblesse de la demande mondiale d’importation, malgré des problèmes d’approvisionnement liés au contexte d’épidémies généralisées de grippe aviaire qui touchent plusieurs grands pays exportateurs. Les prix de la viande ovine ont eux aussi globalement diminué, reflétant un ajustement à la baisse des prix élevés du mois de février, qui résultaient de la demande accrue à l’approche de Pâques et des fluctuations des taux de change.

L’Indice FAO des prix du sucre a grimpé de 1,5% et atteint son plus haut niveau depuis octobre 2016. Cette hausse des prix résulte principalement des inquiétudes suscitées par la baisse des disponibilités mondiales de sucre pour la campagne 20222/3, compte tenu des perspectives de déclin de la production en Inde, en Thaïlande et en Chine. Toutefois, les cultures de canne à sucre du Brésil, dont la récolte est imminente, offrent des perspectives positives qui ont limité la pression haussière sur les prix mondiaux du sucre. La chute des prix internationaux du pétrole brut, encourageant une plus grande utilisation de la canne à sucre pour produire du sucre au Brésil, conjuguée à l’affaiblissement du réal brésilien par rapport au dollar des États-Unis, a contribué à limiter l’augmentation mensuelle des prix du sucre au niveau mondial.

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