Prolongation de la Black Sea Initiative pour 60 jours supplémentaires
La Black Sea Initiative a été prolongée le 17 mai de deux mois suite à un accord trouvé la veille de l’expiration de l’accord. Moscou avait initialement semblé peu disposé à prolonger le pacte à moins qu’une liste de demandes concernant ses propres exportations agricoles ne soit satisfaite. « C’est une chance d’aider à assurer la sécurité alimentaire mondiale, non pas en paroles, mais en actes. Avant tout, pour aider les pays qui en ont le plus besoin », a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères, confirmant la prolongation. “Notre évaluation de principe des accords d’Istanbul du 22 juillet 2022 n’a pas changé et les distorsions dans leur mise en œuvre doivent être corrigées dès que possible.”
Alors que les exportations russes de nourriture et d’engrais ne sont pas soumises aux sanctions occidentales imposées à la suite de l’invasion de l’Ukraine en février 2022, Moscou affirme que les restrictions sur les paiements, la logistique et les assurances ont constitué un obstacle aux expéditions.
“La poursuite est une bonne nouvelle pour le monde“, a déclaré António Guterres aux journalistes. “Pour l’avenir, nous espérons que les exportations de denrées alimentaires et d’engrais, y compris l’ammoniac, de la Fédération de Russie et de l’Ukraine pourront atteindre les chaînes d’approvisionnement mondiales de manière sûre et prévisible.”
La prolongation de l’accord devrait donc permettre de reprendre les exportations aucun nouveau navire n’avait été autorisé par le Joint Coordination Centre (JCC) basé à Istambul.
Selon le JCC, un peu plus de 30 millions de tonnes (Mt) de céréales , dont 50% de maïs, 28% de blé, et 11% d’huile et de tourteau de tournesol, ont été expédiées depuis l’accord signé en juillet 2022. Les exportations se sont orientées vers la Chine ( 7Mt), puis l’Espagne (5,4 Mt), la Turquie (3,1 Mt), l’Italie (2 Mt), les Pays-Bas (1,8 Mt). L’Egypte est premier pays africain bénéficiaire de l’accord avec 1,4 Mt, puis la Tunisie (686 500 tonnes), la Libye (558 600 t.) et le Kenya (376900 t.). Le JCC précise toutefois que les destinations indiquées sont basées sur les informations reçues au JCC et peuvent changer en fonction de l’activité commerciale. Ajoutant que le fret peut être traité et réexporté depuis la destination principale.
