Pour Suzanne Kabbani, maître chocolatier de Côte d’Ivoire, la réforme des prix du cacao ne va pas assez loin

 Pour Suzanne Kabbani, maître chocolatier de Côte d’Ivoire, la réforme des prix du cacao ne va pas assez loin

Pour le maître chocolatier de Côte d’Ivoire Suzanne Kabbani, le plus grand plaisir est de permettre aux Ivoiriens, toutes conditions confondues, de “consommer ivoirien“. D’où l’importance pour elle du concept “Made In Côte d’Ivoire” ou encore du “Made in Africa“.

Née en Côte d’Ivoire dans une famille d’origine libanaise installée dans le pays depuis quatre générations, elle a créé “Les Douceurs de Suzanne” en 2003 et s’est implantée en 2006. Aujourd’hui, elle détient deux boutiques -dont celle au Sofitel Hôtel Ivoire où l’interview vidéo ci-contre s’est déroulée- ainsi que des laboratoires. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, souligne-t-elle, ce n’est pas dans cette boutique de luxe que ses ventes sont les plus importantes, même si nombre de touristes et de membres de la diaspora ivoirienne séjournant à l’hôtel, aiment lui acheter des chocolats et les rapporter dans leurs pays de domicile pour les offrir, souligne-t-elle.

Des chocolats haut de gamme, fabriqués à partir de fèves achetées auprès des 377 cooopératives et 800 000 planteurs regroupés dans la Fédération ivoirienne de cacaoculteurs ; 50% des bénéfices des “Douceurs de Suzanne” leur sont reversés. Car la question du prix et de la rémunération des planteurs est primordiale aux yeux de Suzanne Kabanni qui estime que, malgré les récents dispositifs mis en place conjointement avec le Ghana, les prix aux planteurs demeurent trop bas, le maître chocolatier appelant de ses voeux un retour à la “Caisse de stabilisation du Président Félix Houphouêt-Boigny“, caisse de stabilisation que le Ghana, lui, a su conserver.

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